20 Avril 2012

 

 

Le mercredi 18 avril, a été organisée au sein de la Communauté de Communes OPALE SUD une commission « défense contre la mer » élargie aux associations.

La réunion avait pour but de présenter quatre marchés en préparation afin d’y apporter les dernières remarques avant lancement.

M Vilcot, président de la commission et maire de Groffliers,a ouvert la réunion en nous informant que PAPI d’intention (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) , commun avec la SOMME, relatif au trait de côte allant de la vallée de la Bresle à la rive nord de la baie d’Authie a été adopté à l’unanimité de la commission mixte de labellisation.. Cela doit permettre d’obtenir des crédits jusqu’à la passation des marchés. Le plan couvre 40 communes environ. Un ingénieur commun va être recruté. Il sera référent des bureaux d’études

Il s’agit cependant d’une procédure relativement lourde et longue, de laquelle la CCOS a dégagé des opérations prioritaires au regard de la situation et pour lesquelles elle engage dès maintenant les processus de mise en oeuvre

 

Marchés prêts à être lancés nous concernant.

 

Appel d’offre à assistance à maîtrise d’ouvrage dans le cadre des procédures, en vue de la protection du cordon dunaire par l’éloignement du cours de l’Authie par dragage et curage du banc de Routhiauville avec rétablissement en totalité ou en partie de la digue Barrois.

Il s’agit du projet sur le quel nous avons étroitement travaillé avec la Communauté de communes et qui a été présenté lors de notre assemblée générale.

Le projet prévoit en plus du dragage, le transfert des sédiments devant le cordon dunaire et la mise en place d’une protection de la zone remblayée, contre la houle et les courants. Le projet est suffisamment ouvert pour déboucher sur la solution de dragage la plus appropriée, il demande enfin que soient dégagés du projet des processus progressifs de mise en œuvre afin de prévoir la protection prioritaire pouvant être mise en place en cas d’urgence si la situation l’impose, ce processus restant cependant partie intégrante de l’ensemble du projet.

Cet appel d’offre a pour objet d’assister la maîtrise d’ouvrage (la CCOS) dans l’expertise nécessaire au choix des solutions techniques, à la définition des travaux et à la gestion des aspects juridiques nécessaires à la conduite du projet qu’elle a choisi.

La durée de la mission est évaluée à 25 mois avant exécution des travaux

 

Le second marché est un appel d’offre à maîtrise d’œuvre pour la réfection et, pour une partie, du remplacement des enrochements allant du phare à l’extrémité de l’anse des sternes.

Il s’agit d’un appel d’offres à entreprises afin de procéder directement aux travaux s’appliquant aux enrochements situés au pied de la digue du perré entre l’hôpital maritime et l’épi 16/17, puis en prolongement, le long du cordon dunaire jusqu’à la grande dune. Une partie constituée de simples déblais de petits empierrements sera remplacée, le reste sera repositionné ou refait ainsi que l’assise, selon la situation rencontrée. La nouvelle configuration devra permettre le passage aisé des usagers et des secours.

Echéance avant travaux 31 12 2012

 

Le troisième est un appel d’offre à assistance technique pour définir des systèmes anti inondation à installer en cas de submersion aux débouchés de la rue Delesalle à Groffliers et du port de la Madelon à Waben

Les représentants des associations ont unanimement fait remarquer qu’il serait plus judicieux, eu égard à la faible largeur des secteurs à protéger, de surélever la chaussée d’une hauteur permettant de se préserver sûrement du danger. La proposition va être examinée, Précisons cependant, que jusqu’à présent le Conservatoire du Littoral s’est refusé à ce que le rehaussement vienne s’appuyer sur les deux accotements qui sont sa propriété, ce qui rend la protection envisagée incomplète donc forcément inutile. On aimerait comprendre les raisons de cet organisme surtout quand on sait que la loi de 1807 fait obligation aux propriétaires d’effectuer les protections utiles et qu’en l’occurrence, dans le cas présent, le propriétaire c’est l’état dont on attend naturellement qu’il donne l’exemple.

 

Le quatrième est un marché de service devant faire évaluer par des experts le suivi de l’érosion et d’anticiper si nécessaire la nécessité des travaux.

Il s’agit en quelque sorte du suivi qu’appuyés et relayés par le Conseil Général, nous avions demandé aux représentants de l’état, et que, sans réponse de leur part, la CCOS se résigne à financer. L’autre volet de la demande concernait le relevé de la topographie du cordon dunaire ; demandé également et finalement financé par la CCOS.

 

 

Quelques commentaires :

 

1er marché,

C’est long, nous attendons ce projet depuis février 2011 depuis la (présentation de l’étude SOGREAH dans la salle le FLIERS). Il apparaîtrait que la mise en conformité avec l’évolution de législation nous a fait perdre un an (le père UBU sévit toujours). Quoi qu’il en soit, il est dans les tablettes depuis plus d’un mois et le délai initialement présenté à environ 18 mois, est passé à 24 puis 25 mois. Nous pensons qu’avec la bonne volonté et l’assiduité de chacun, on peut gagner du temps et aussi qu’il ne faut plus en perdre. Nous demandons donc que l’appel d’offre soit lancé dans les meilleurs délais et que l’on ne se retrouve pas au même point au mois de septembre, les vacances arrivant !!!! Nous ne le comprendrions pas. Nous serions alors à 18 mois de stagnation + 25 de délai = 43 !

La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement ‘(DREAL) impose une analyse coût bénéfice pour ce projet.

Il a quand même pu être obtenu que l’analyse soit issue du PAPI. Le résultat devant être produit pour la fin de l’assistance à maîtrise d’ouvrage avant lancement des travaux.

Nous avons déjà évoqué cette nouvelle procédure imposée, qui consiste à faire des différences entre les citoyens, différences contraires au principe d’égalité de la république. Nous y reviendrons. Cette analyse ne peut se limiter aux abords immédiats car il s’agit d’un premier volet d’un projet aux impacts beaucoup plus larges. D’autre part la protection exercée par les travaux envisagés dépasse de loin la seule zone arrière dans une analyse sur le long terme. Malgré tout on peut s’attendre à de tristes marchandages révoltants.

On peut aussi remarquer que si ‘l’état impose aux administrés une approche pluri régionale par bassin sédimentaire, on serait en droit d’attendre la même démarche de la part de ses entités techniques. Pourquoi seulement la DREAL NPDC ? L’analyse demandée ne peut être qu’au niveau du bassin ou au moins de toute la baie ou alors on nous promène.

 

Second marché : Les travaux au niveau de l’anse des sternes devront d’évidence être nécessairement en phase avec le ré ensablement prévu dans le projet précédent mais qui sera réalisé ultérieurement.

Nous n’avons par contre pas eu connaissance pour le moment d’un projet de réfection de l’épi 16/17 et de la digue submersible. Or il s’agit d’ouvrages vitaux pour la protection de la plage centrale de Berck et des riverains de Berck Nord. L’effort financier à fournir serait considérable si on les laissait se détruire complètement. Nous nous en approchons pour la digue submersible. Certains points du perré ont également besoin d’une consolidation. Nous attendons des informations sur le sujet. Rappelons une nouvelle fois qu’il s’agit d’ouvrages existants (comme les enrochements) pour lesquels le Plan se Submersion Rapide s’applique, hors PAPI et ses contraintes. Toutes les digues de Vendée, et de Charente Maritime et de nombreuses autres en mauvais état, situées ailleurs, ont été refaites. (travaux plusieurs fois évoqués dans les médias nationaux)

 

Nous donnerons plus de précisions au fur et à mesure de l’avancement des projets au suivi desquels nous allons être périodiquement associés. Nous vous donnerons également leurs coûts sur le plan des études et des travaux proprement dits.

 

 

La situation :

 

La dune a reculé d’un mètre lors des dernières grandes marées. Le montage photo joint en atteste cliquer sur situation au 20 avril 2012. Le marquage des arbres en cet endroit permet d’affirmer que le cordon dunaire y a perdu 9m depuis la fin du mois de novembre.

Nous ferons prochainement un comparatif plus détaillé.